Nul ne peut nier que les apprenants sont apathiques et peu enclins à prendre la parole en classe.C’est un constat flagrant, d’autant plus que les prestations des élèves ne cessent de regresser.En effet, la parole devient l’apanage d’une minorité.Pour traiter ce sujet, sans prétendre à l’exhaustivité, on va essayer de mettre l’accent sur les causes de ce handicap scolaire tout en proposant quelques solutions.
Il est sans conteste que la timidité de l’élève est à l’origine de son inertie et de sa passivité.En outre, la peur d’être dénigré par ses camarades ne fait que l’inhiber.A cela s’ajoute la démotivation et le déficit des automatismes langagiers.Aussi, il y a lieu de mentionner la mauvaise représentation que l’apprenant se fait de lui-même.Ainsi est-il plus ou moins responsable de son inactivité.
Toutefois,la responsabilité incombe aussi à l’enseignant,il peut générer par sa méthode et son comportement des élèves passifs qui n’osent pas s’exprimer en public.Autant les attentes de l’enseignant à l’égard de ses élèves sont positives,autant les résultats des ces derniers sont satisfaisants ;d’où l’effet Pygmalion.Si l’apprenant ne se sent pas sécurisé,il va raser les murs et se recroqueviller davantage.Plus l’enseignant monopolise la parole,moins l’élève parle.Il n’y a pas de vraie communication sans feed-back.La parole doit aller dans tous les sens :professeur- élève,élève- professeur,élève-élève(communication horizontale et verticale).Ce qui constitue une pierre d’achoppement à la parole en classe ,c’est le statut de l’enseignant quant il ne favorise pas l’auto-apprentissage et qu’ il est sclérosé dans la logique de l’enseignement,sans être catalyseur,animateur et accompagnateur.L’art d’enseigner,c’est l’art de motiver.
Outre l’enseignant,le programme dissuade parfois l’élève à participer en classe,surtout quant il est sans intérêt pour lui ou que son degré de difficulté n’est pas adapté à son profil,l’exemple des œuvres au programme est éloquent à cet effet.
Pour amener les apprenants à s’exprimer oralement,il faut faire un déblocage psychologique des timides,faire acquérir le minimum d’automatismes langagiers à ceux qui sont en difficulté d’apprendre,sécuriser et stimuler la classe tout en diversifiant les stratégies d’apprentissage et les contenus(document écrits,sonores,audio-visuels).Ceci dit,il est du devoir de l’école de prévoir des cours de techniques d’expression et de communication ,car la parole est jusqu’ici traitée en parent pauvre,puisqu’on ne l’enseigne pas avec tous ses paramètres verbal,non verbal et para- verbal.Quant aux élèves,ils son appelés plus que jamais à oser s’exprimer sans craindre de commettre l’erreur,elle est un indice d’effort et de progrès dans la pédagogie de la réussite.
En somme, c’est en parlant qu’on apprend à parler.L’enseignant est amené à faire participer les élèves le maximum possible sans accaparer la parole.Autrement dit, donner le plus avec le moindre effort.L’élève n’apprend vraiment que quand il s’exprime et qu’il fait des activités concrètes, sans oublier l’écoute comme dit le moraliste français Joseph Joubert : « Vous voulez parler à quelqu’un : ouvrez d’abord les oreilles »
Abdellah KARIMI. ZAIO
tres belle conclusion
merci
Merci pour l’intérêt que vous portez à l’enseignement. Mais dans notre culture il n y a pas de responsable.Ce niveau est une fatalité, le fait que l’école envoie les élèves droit dans le mur , est tout à fait normal. Des élèves au secondaire qui sont incapables d’identifier les lettres, c’est aussi acceptable. Les ministres se succèdent, les réformes se suivent, et les plans d’urgence arrivent… pour quels résultats? A quoi sert de dépenser tous ces milliards quand les résultats sont en chute libre…