Criminels

Criminels

Algérie : une école d’impolitesse

Maroc Hebdo International. Du  26/11/2010 au 02/12/2010

La fermeture des frontières algéro-marocaines et ses répercussions humanitaires, économiques et géostratégiques, a fait l’objet d’une rencontre académique sur Médi 1 TV -”Milaf li Nikash”. Le débat était marqué par un manque de courtoisie révélateur, une litanie boursouflée et une position sclérosée. Les professeurs algériens savaient pertinemment que les milliers de Marocains, écorchés vifs par le colonel Boumediene, allaient suivre le débat. Ils étaient tous là. Les femmes en couches jetées au fond des commissariats, les parturientes des autocars, les enfants arrachés à leur sommeil, les orphelins de parents vivants … toutes les victimes de l’aveuglement, de l’ignorance crasse, tous les civils terrassés par les Matamores de la Méditerranée étaient au rendez-vous.

Devant la force des faits, l’horreur du crime et la bassesse des d’Alger, la spéculation verbale devenait ridicule et le verbalisme fastidieux. Alors, un diktat et une proposition ont été avancés comme unique solution à la plus grande razzia de l’histoire de l’émigration: «Ce n’est pas la pression des médias, des grandes puissances, des organisations internationales qui résoudra ce cas. La résolution de ce cas réside dans une rencontre entre frères sous une tente.» Ce n’est pas un “cas”, c’est un crime contre l’humanité. Les criminels n’ont rien à proposer, rien à imposer, ils doivent répondre de leurs actes. Le temps importe peu. Un jour, ils seront jugés à titre posthume.

Les téléspectateurs attendaient un débat rigoureux, responsable et fructueux. L’ouverture ou la condamnation pour l’éternité de la frontière, c’est de la politique algérienne. Les biens des Marocains expulsés, leur douleur et leurs larmes, c’est un crime à l’algérienne.

Selem MOQRAN

ZAIO – NADOR