COLONEL MOHAMED MELLOUKI
LE JOURNAL : LA 2ème LECTURE
BREF TOUR D’HORIZON SUR LES DROITS DE L’HOMME
Des groupuscules marocains résidant ou ayant des accointances avec l’étranger essayent de donner à l’affaire dite ‘ Hirak du Rif ” une résonance extra nationale. Ils pensent pouvoir s’attirer des sympathies des gouvernements et certains organismes sur place et faire plier l’Etat marocain. Je leur dis que c’est le pire service à rendre aux intéressés. Tant que cette affaire s’entourerait de tapage, tant l’Etat s’en tiendrait à la stricte application de la loi et se braquerait davantage, et tant l’éventualité d’une grâce royale deviendrait plus hypothétique.
Ces groupuscules ont dérapé dès le départ. Ils eurent mieux fait de ‘ se la fermer’ et chercher une autre formule, discrète, d’intercession, bien de chez nous, et surtout convaincre les meneurs hirakis de faire amende honorable, d’autant que les récriminations exprimées ont fini majoritairement par être prises en considération. Ceux de l’intérieur qui cherchent, après verdict à rallumer la tension et imposer le diktat de la rue se ‘ foutent le doigt dans l’œil ‘; soit qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’est l’Etat, la loi et la Justice, soit ils prennent leurs suiveurs pour des canards sauvages. Il faut savoir raison garder, car en tout état de cause la force demeurera à la loi. Vouloir contourner celle-ci par la contestation publique et la violence, c’est tout bonnement risquer de tomber dans le même travers que Zafzafi et acolytes et s’exposer au même piège.
Je saisis l’occasion pour aborder un thème en corrélation avec l’affaire du Hirak et bien d’autres cas, et largement compris de façon tout à fait désordonnée par la grande masse, et aussi assez souvent malheureusement manipulé par certains individus par mauvaise foi, calcul et intérêt personnel : celui des droits de l’Homme. Certains se mettent ouvertement en position répréhensible pénalement et crient à la violation des droits de l’homme, alors qu’ils sont eux-mêmes en porte-à-faux.
Je voudrais mettre, ici, les points sur les ‘i’, aussi sommairement que possible. La défense des droits de l’Homme que d’aucuns galvaudent à tort et à travers se résume brièvement en une quête en vue d’une amélioration des libertés, des acquis et des conditions de vie. Elle peut être envisagée et atteinte par divers procédés pacifiques et légaux. Mais elle ne remet jamais en cause la jurisprudence en vigueur. Les droits de l’homme n’englobent que ceux que la Loi accorde, ou permet la condition humaine, tant que cette loi demeure celle du moment et que le principe de la défense des droits de l’homme n’entre pas juridiquement en conflit avec la teneur de la loi et l’ordre naturel des choses.
Vouloir transformer le concept des droits de l’Homme en une tribune tapageuse pour faire valoir, et encore moins imposer, ses velléités inavouées et exploiter l’ignorance de la masse avec sa propre ignorance de la loi, et l’induire en erreur, surtout en cherchant à falsifier une réalité tangible et en aboyant des contre-vérités, c’est tout simplement se comporter en pitre hâbleur et minable charlatan et aussi devenir un dangereux fauteur de troubles et un potentiel parasite social qui doit être éradiqué.