Qu’importe la position du recueillement ? Le corps s’exprime selon ce que lui dicte l’esprit. Un moment de transe. « dounia » s’exécute. Un signe d’humilité, de conscience et de reconnaissance ; foi en la grandeur du créateur.
Avec une guitare sur l’épaule, « l’akhira » cherchait vainement un coin distant de la foule pour gratter sa misère sur des cordes complètement délabrées…sublimation d’un mal être !
Deux êtres vivants taxés de fous à cause de leur apparence et de leur comportement, on va dire, inconstant. Les plus distingués dans l’histoire de la ville. vagabonds presque inséparables. Très inoffensifs quoique de caractère parfois revêche. Etait-ce le désir sans désir ou avaient-ils un vulgaire instinct qui les animait ? Du coup, les malheureux parcouraient les artères de la ville avec un détachement très unique à la quête d’un semblant de droit à l’existence… Les deux sont disparus assez jeunes. L’akhira est mort d’un cancer colorectal et Dounia à la suite d’un accident à la sortie de la ville.
Deux personnages énigmatiques aux propos parsemés d’aphorismes aussi bien dans leur ivrognerie qu’à l’état serein.
« war timen Akhiyi » une injonction en langue amazighe qui fait leitmotiv à la bouche de Dounia incitant le destinataire à se méfier de tout. L’idée que l’autre est dangereux, a bien été développée par Hobbes dans Léviathan : « l’homme est un loup pour l’homme ». disait-il. Mais pour Dounia qui n’avait pas l’opportunité d’étudier, Sa philosophie, il l’a apprise à l’école de la rue.
Tandis que l’autre, chevelu moins souriant et dilettante obstiné, passionné du groupe Nass alghiwane, vocifère à qui mieux mieux « Mahmouma » une chanson qui a fait tant de buzz à l’époque des années 70.
Dounia, de mœurs comiques, s’intègre facilement à tous les groupes faisant fi des âges. Cela lui a toujours valu des aides financières. Quant à l’akhira, il se contentait de faire la remarque aux passants : « C’est injuste à la fin ! vous aidez « l’existence », et vous ignorez « l’au-delà »
Raillés par certains, assistés par d’autres, tous les deux ont vécu un temps et occupé un espace…Ils ont disparu en emportant avec eux leur misère et même leur célibat pour finir inhumés dans le même cimetière que les personnes les plus influentes de la ville. L’égalité prend sa revanche.
Plume : Abdelhamid Elbadaoui
اللهم ارحمه وارحمنا
وَذَكِّرْ فَإِنَّ الذِّكْرَىٰ تَنفَعُ الْمُؤْمِنِينَ.صدق الله العظيم.
فنعم الذكرى أستاذي الجليل.ولأنك ذكرت سكان مدينة زايو بهذه الخاطرة التي تجسم وتحكي حياة هذين الأخوين أقول ان الرابح الأكثر للحسنات هو انت على غرار قرائنا الأعزاء الذين لا يبخلون على الفقيدين بالترحم والدعوات الصالحة ان شاء الله.
فنعم المقال ونعم الزمان ونعم المكان.
اللهم ارحمهم و ارحم جميع اموات المسلمين يارب
اللهم ارحمهم وارحم موتانا وموتى المسلمين.
merci Mr abdelhamid elbadaoui
el3aila elbadaaoui daro bazaf li madinat zaio fi kol elmayadin alf chokran ,quand j etait goss je me rappelle de ces deux frere souvent et surtout le dimanche au stade de zaio
pour voir azouz.chatar-bou3arfa.rayna……
بسم الله الرحمن الرحيم السلام عليكم ورحمة الله وبركاته أللهم آرحمهم
تحيتي ألخآصة إلى صديقي ألوفي وأستآدي ألمحترم مزيآن أحمد
شكرا لزايو سيتي على الإنتباه الزمن الجميل وبالخصوص الأستاذ المحترم عبد الحميد البدوي ولكل من ساهم في هذا الإنتاج وبالمناسبة نبارك لصديقنا الأخ محمد الوردي بمولوده ونتمنى أن يعيش في عزته ويصلح ذريته وذرية جميع المسلمين