“Fermons la frontière et le Maroc coulera”
Selem MOQRAN
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ermons la frontière et le Maroc coulera” déclarait un visionnaire, lors de l’instauration du visa en 1994. Le chauvin illuminé et les patriotards, communément appelés “Djoundi de 62” pour avoir rejoint la révolution après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, sont libres de ruminer toutes les stupidités euphorisantes. La télévision algérienne peut aussi exceller à parfaire l’impact médiatique d’absurdités susceptibles de revigorer l’anti-marocanisme. Mais que des articles de presse entraînés par cet état d’esprit, partagent ne serait-ce que partiellement ces aberrations, est incompréhensible.
Dès qu’il s’agit de la frontière, Oujda est présentée sous un double aspect: on ferme la frontière, Oudja se meurt. On ouvre la frontière, Oudja rejaillit de ses cendres. La réalité est autre. Oujda a son économie, son agriculture, son élevage, son commerce, son artisanat, sa zone industrielle, ses MRE, ses sites touristiques, son activité avec Mellilia, ses potentialités. Qu’ils soient développés ou marginalisés, c’est un autre problème; ce qui importe à priori c’est que ces ressources permettent aux Oujdis de vivre honnêtement, fièrement, dignement. Il est indéniable que le mouvement des hommes et le commerce transfrontalier participent à l’activité de la ville; mais le présenter comme l’élément pivot dans son essor et sa prospérité s’écarte du bon sens.
Solidarité
Dans son numéro 2025 du 02 au 08 novembre 99, “Jeune Afrique” n’échappe pas à cette vision des choses. Sous le titre: “Le trabendo n’est plus ce qu’il était à Oujda”, l’envoyé spécial dresse un parallélisme entre l’ouverture et la fermeture des frontières. À chaque période correspond un vocabulaire précis. Tantôt c’est “la prospérité, l’essor fabuleux, la course à l’investissement, l’euphorie” tantôt c’est “la déprime, la ruine, le marasme, le malheur”. Si l’article contient du partiellement vrai, l’effet de l’ouverture des frontières a été exagéré. D’ailleurs, l’auteur se demande: “Le pire est que les Oujdis se sentent complètement étrangers aux décisions qui ont fait leur malheur”. Nul, à moins d’un renoncement total à soi, ne peut se sentir étranger à son malheur. Si les Oujdis sont indifférents, c’est que la fermeture des frontières ne les affecte même pas. Quant au journal local cité à propos de “l’attente pesante de l’ouverture des frontières”, il est à se demander, excepté les commerçants du centre et quelques hôtels, qui pourraient attendre l’ouverture des frontières.
Handicap
Bien avant les Algériens, les Tunisiens arrivaient en masse à Oujda, ils chargeaient les produits marocains dans des camionnettes, ils passaient la nuit dans les couloirs des hôtels tout en payant le prix d’une chambre. Personne n’en a parlé, pourquoi faut-il exagérer les faits quand il s’agit d’Algériens ?
De 1975 à 1988, la frontière était fermée, pourtant Oujda a changé complètement. Au souk Tanger, il n’y avait que des chiens errants; souk Mellilia n’était qu’une ruelle; à Oued Nachef, il n’y avait qu’un poste de Mokhazni. En 1988, le changement était radical. Pas le moindre cm2 de libre à souk Tanger, souk Mellilia un ensemble de grands magasins, Oued Nachef un marché et la gare routière, à cela s’ajoute la polyclinique, le siège de la CNSS, les banques et tous les projets sociaux qui ont changé Oujda. L’intention n’est pas ici de cirer les bottes à qui que ce soit. Il s’agit seulement de préciser qu’Oujda n’a pas besoin de l’Algérie pour se développer. Si l’ouverture des frontières est nécessaire, elle doit se faire dans un esprit de solidarité, de fraternité ; elle doit être le prélude de l’assainissement de la région et les jalons du bloc économique.
Source : Maroc-Hebdo International
je me souviens quand j’étais jeune , les frontières étaient ouvertes , y’avait des algériens en masses qui dormaient dehors dans notre cité , on trouvait ça bizarre qu’une famille entière passe la nuit dehors! on leur donnait du thé , café , pain , l’huile d’olive , ils trouvaient ce geste bien et généreux, mais pour nous c’était normal, ils venaient surement acheter tout ce qu’ils leurs faut du Maroc ; et ça se voyait qu’ils étaient trop content d’être dans un pays aussi généreux . ils prenaient des photos a côté des fruits et des légumes , surtout a côté des pastèques . il y’avait un algérien qu’a demandé a un marchand de légume , s’il pouvait acheter 3 kg de poivrons d’un coup , le marchand lui répond : tu peux prendre même tout le magasin si tu veux . chez nous c’est impossible , répond l’algérien , et tu n’a pas le droit de choisir ni de trier .
ça reste des souvenir quand même!!
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